Au nom des éclats de voix

Durée: 1 minute 10 secondes

Ghislaine - Au nom des éclats de voix

A travers ton sourire

Je draine mes douleurs

Au fond de ton silence

Les rires plus que tout font peur

A travers ton sourire, un cœur brisé

Au fond de tes larmes noires

Je draine ma colère enfouie,

Je pleure

A travers tes yeux

Réfugiée dans mes pensées

Écrire, libérer la paroles des faux-semblants

Inspirer mes défenses

Respirer mes errances

Écoutant ta douce mélodie

Libérée je parle

Regardant dans le vide,

Enterrant ma tristesse

Au nom des éclats de voix,

de tes dires qui libèrent

Et qui résonnent en moi.

Marceline je suis toi, tu es moi !

"A travers tes yeux, réfugiée dans mes pensées, écrire, libérer la parole des faux semblants. Inspirer mes défenses, respirer mes errances." (Ghislaine, photographiée par Yves Fauvet de la Société Photo-Ciné de Douai)

Née à Douai en 1786 dans une famille d’artisans qui sera ruinée par la Révolution, Marceline Desbordes est emmenée en 1801 en Guadeloupe par sa mère à la recherche d’une meilleure fortune. En 1803, sa mère y meurt de la fièvre jaune, provoquant le retour de Marceline Desbordes en métropole. Elle se lance à dans une carrière de cantatrice et de comédienne. Après la mort précoce de deux enfants naturels, elle épouse l’acteur Prosper Valmore en 1817. L’année suivante est encore marquée par la perte en bas âge de sa fille Junie.

En 1819, elle publie un premier recueil poétique, Élégies, Marie et Romances, puis l’année suivante les Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Ces recueils font de Marceline une pionnière de la poésie romantique. L’œuvre de Marceline Desbordes-Valmore est également traversée par la dénonciation de l’injustice, celle de la révolte des Canuts à Lyon, de l’esclavage aux Antilles et de la misère. Elle subit de nouveau la perte de ses deux filles, emportées successivement par la maladie en 1846 et en 1853. En 1860, un dernier recueil poétique sera publié à titre posthume, Poésies inédites. Le sens de la musicalité qui les caractérise vaudra aux poèmes de Marceline Desbordes-Valmore de très nombreuses mises en musique.

Elle est ici peinte par son oncle, Constant Desbordes.

 

Itinéraire bis est une balade sonore créée en 2022 par des habitants de Douai. Les œuvres d'art choisies évoquent leurs liens avec la ville. Ces Douaisiens ont été guidés par Bernard, médiateur du musée de la Chartreuse et accompagnés par Stéphanie et Pedro, comédiens de la compagnie La Boka qui ont dirigé les ateliers d'écriture et de mise en voix. Les photographes de la Société Photo-Ciné de Douai ont mis en lumière leur travail. Benjamin, compositeur et designer sonore chez Road Studio, a quant à lui créé les musiques et les habillages sonores de cette escapade poétique.

Nous vous souhaitons une agréable écoute.